coffee-break-1177540_1920.jpg
Rapports de stage

Rapports de stage

Phénologie de la migration vers la  mer chez les juvéniles de saumon  Atlantique (Salmo salar)

Nom, Organisme : Valentin SANTANBIEN (Licence 3 de Biologie des Organismes) - Université de Pau et des Pays de l’Adour

Résumé :

Des  changements  phénologiques (floraison, migration, ...) sont  observés  à  travers  le  règne animal et végétal en lien avec le changement climatique. En ce qui concerne le saumon Atlantique (Salmo  salar),  de  nombreuses  études  ont  mis  en  évidence  un  départ  en  mer  des juvéniles (dévalaison) de plus en plus tôt et des retours des adultes vers les rivières natales de plus en plus tardifs, mais avec de fortes disparités entre les populations du Nord de l’Europe et celles du Sud de l’aire de répartition. Le décalage dans la date de dévalaison peut avoir à terme des répercussions négatives sur la survie de l’individu via

le risque de prédation, l’adaptation au milieu salin et la désynchronisation avec la disponibilité de ressources alimentaires en mer. La présente étude a pour objectif de mettre en évidence un changement temporel dans la date de  dévalaison  des  juvéniles  de  saumon  Atlantique  dans  une  population  de  l’aire  sud  de distribution de l’espèce. Elle s’appuie sur un suivi interannuel des dates de dévalaison dans la rivière du Scorff (France) entre 1995 et 2017. Nos résultats mettent en évidence des tendances négatives pour  la  date  de  migration  vers  la  mer mais  non  significatives. Aucune  tendance significative ne fut aussi trouvée pour les facteurs environnementaux (température de l’eau et débit) susceptibles de déclencher le début de la dévalaison. Nous émettons l’hypothèse que les bonnes conditions de croissance en rivière et la température de l’océan d’accueil favorisent déjà une dévalaison précoce dans les populations de la zone sud de l’aire de répartition du saumon Atlantique  vis-à-vis  des  populations  du  Nord  (respectivement  début  printemps  contre  fin printemps).

 Contact : Mathieu Buoro

Étude de la variabilité intra-populationnelle de la phénologie des arbres forestiers

Nom, Organisme : Rémy Denéchère ( Master 1 - Mention Science de l’Univers, Environnement, Écologie Spécialité Écologie, Biodiversité, Évolution) – MNHN, Sorbonne Université, Université Paris Sud, AgroParisTech, ENS.

Résumé :

La phénologie foliaire est un moteur majeur des processus des forêts tempérées tels que la productivité des écosystèmes et les interactions trophiques. De plus, la plasticité phénotypique de la phénologie est un indicateur robuste du changement climatique. Jusqu’à présent, la plupart des études phénologiques portent sur la variabilité inter-annuelle et interpopulationnelle de la phénologie ; la variabilité intra-populationnelle a quant à elle été très peu étudiée. Outre son impact probable sur la compétitivité des individus, la variabilité intra-populationnelle est susceptible d’affecter l’estimation des paramètres  phénologiques à l’échelle populationnelle, dont la moyenne de débourrement est l’un des plus étudiés. En se concentrant sur les phases phénologiques printanières nous avons postulé que la date moyenne de débourrement et les conditions de température pendant la période d’ouverture des bourgeons

affectent l’ampleur de la variabilité intra-populationnelle de la date de débourrement (quantifiée par l’écart-type de la distribution des dates de débourrement, SDBB). Globalement, on observe qu’un débourrement retardé ou qu’une augmentation des températures pendant le débourrement sont associées à un faible SDBB. Une analyse détaillée a révélé que des évènements de froid pendant la période de débourrement tendent à augmenter le SDBB. Par ailleurs, notre étude à révélé, qu’étant donnée la variabilité naturelle du débourrement dans les populations d’arbres tempérées, une taille minimale d’échantillon de 22 et 34 individus est requise pour estimer respectivement le SDBB et la moyenne de débourrement avec une précision de 3 jours, ce qui est très supérieur aux effectifs habituellement observés.

Contact : Nicolas Delpierre (Nicolas.Delpierre@U-Psud.Fr)

Étude de la variabilité génétique des stades phénologiques jusqu’à l’épiaison en fonction de la température chez les variétés témoins de Ray-grass anglais

Nom, Organisme : Jade DEBOURBE ( Master 1 – Mention Biologie-Ecologie Spécialité Biologie Végétale Intégrative) – Université De Poitiers : UFR Sciences Fondamentales et Appliquées.

Résumé :

La date d’induction est une représentation, plus ou moins précise, de l’instant où la plante subit la transition de la phase végétative à la phase reproductrice. Chez les talles de graminées fourragères, l’induction marque tout d’abord le début de transformations invisibles à la base des talles puis entraîne une accélération de la croissance foliaire s’illustrant par un important développement végétatif qui mènera par la suite à l’épiaison et au développement des structures florales. L’induction des variétés dépend essentiellement de la durée du jour qui ne varie pas d’une année sur l’autre mais pour laquelle les variétés ont une exigence propre. Suite à l’induction, les talles entrent en phase de croissance qui dépend, quant à elle, principalement de la température. Le but de cette étude est de dater l’induction « fixe » d’une quarantaine de variétés témoins de Ray-grass anglais en se basant sur un jeu de données fourni par le GEVES pour pouvoir analyser la variabilité génétique entre les variétés témoins. L’objectif est de déterminer, par le calcul sur le logiciel R, la date d’induction de chaque variété via la minimisation de la variabilité de cumuls d’indice thermique sur l’ensemble des sites et années où les variétés ont été mesurées. En vue des résultats obtenus, il ne semble pas y avoir de relation linéaire entre la date d’induction et les stades phénologiques (départ en végétation et épiaison). En effet, le modèle établit teste l’hypothèse que la croissance des talles est uniquement liée à la température selon une loi de réponse de type « beta » mais ne prend pas en compte la structure des talles ni d’autres potentiels facteurs climatiques.

Contact: Jean-Louis Durand <jean-louis.durand@inrae.fr>